THIERRY GESCHALS
Author and psycho-emotional coach
Extraits audio
Découvrez des textes originaux et écoutez la lecture à voix haute de certains passages de ""L'esprit du grand large" la soif de liberté intérieure, en avant première, avant sa future publication. Bien plus que de simples audios, ce sont avant tout des expériences qui nous apprennent à écouter attentivement et à nous découvrir un peu plus. Les sujets partagés sont bien souvent engagés et soulèvent des questions qui parfois chahutent... Place à la curiosité et à la magie des mots...
01
Une famille névrosée
"Son attitude générale consistait à s’attirer toute l’attention disponible. Il siphonnait tout au passage. Ça en devenait gênant. Je me sentais obligé de détourner le regard quand il parlait, pour ne pas encourager son égocentrisme, pour ne pas donner de continuité à son besoin d’exister goulûment et d’être au centre. Il ne savait pas écouter ni observer non plus. Ce qu’il voyait ne lui servait qu’à mesurer combien d’attention il s’attirait. Il était plein de lui-même, de ce qu’il savait faire, de ses expériences, de ses idées et de son chaos."
02
Le burn-out
"C’est la curiosité qui permet de ne pas stagner. Sans elle, on accepte les habitudes et puis on se contente de ce que l’on a. On sombre alors dans la bêtise de la paresse. Qu'il est bon de ne plus être pressé par le temps, et libéré de l’injonction permanente à être ceci plutôt que cela. On finit par s’user intérieurement à trop vouloir travailler sur soi. Ce n’est alors qu’une question de temps avant que le burn-out nous rattrape."
03
Écrire pour se découvrir
"L’expression écrite, si tant est qu’elle puisse s’adresser au plus grand nombre, doit toucher l’autre en plein cœur. Au-delà du récit personnel, elle doit exprimer une forme d’universalité. Raconter sa propre histoire du point de vue de son être conditionné ne présente, en soi, que très peu d’intérêt. Tous les grands auteurs attestent de cela..."
04
L'arrivée à Antigua
"On a rejoint le sud de l’île dans l’après-midi. On a ensuite mouillé à l’extérieur du port d’English Harbor, pour que je puisse aller seul faire les démarches administratives. Le reste de la famille resterait à bord, sans pouvoir mettre un pied sur la plage, ni faire un plongeon dans l’eau. Ce sont les règles strictes des îles anglo-saxonnes. C’est presque militaire. C’est un peu comme atterrir à John F Kennedy à New York après les attentats du 11 septembre. Faut le savoir et ne pas trop se formaliser. Faut juste suivre les consignes à la lettre si l’on ne veut pas finir le reste de ses jours à Guantanamo."
05
En finir avec ses peurs
"Quand on est embarqué dans une aventure de la sorte, il est difficile de s’occuper autrement qu’avec du temps et de l’espace. Il faut bien accepter le défi, et puis observer ses peurs, et en finir avec elles, une bonne fois pour toutes. Ça ne se fait pas comme ça, rien qu’en claquant des doigts. Il ne faut pas se sentir pressé par rien."
06
Penser par soi-même
"On nous a expliqué depuis la plus tendre enfance que seuls les spécialistes pouvaient nous aider. Nous avons accepté toutes ces autorités sans rien questionner, négligeant ainsi la quête intérieure. Or la connaissance de soi est la seule source de stabilité psychologique."
07
Les chiens de Gijón
"Avoir un chien, c’est également avoir un style de chien, car il en existe de toutes sortes : des petits et des grands, des longs et des courts sur pâtes, des anorexiques et des gros molosses, des tremblants et des féroces, des saucissons et des figatellis, des tout lisses et des fripés, des timides et des psychopathes, des rasés courts et des crinières de cheval. Bref, il y en a pour tous les goûts."
08
La tempête fait rage
"02 h 25 Impossible de dormir avec ce vacarme, cette pluie battante et les craquements sourds du bateau. Allongé dans le carré, attentif et serein, je me laisse aller à la réflexion. Comme si le temps me permettait enfin d’approfondir les choses, d’aller au bout d’elles, pour me les approprier par moi-même et en faire des vérités indiscutables. Je ressens ce besoin vital de comprendre par le questionnement et la remise en cause de tout ce qu’on m’a appris."
09
Premières émotions amoureuses
"C’était donc dans l’innocence que tout ceci était possible. Cet état si évanescent qu’est l’amour peut se produire quand il n’y a pas encore de blessures ni de traumatismes et quand l’esprit n’a pas encore accepté la corruption. Plus tard on parle d’amour quand on devient adulte, mais ce ne sont que des mots vides de sens. La saveur n’est plus là. On se met alors à l’inventer..."